18 décembre 2009
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Joli, mais, hélas, maintenant, ce qu'il y a de plus beau à Montmartre (comme à la Tour Montparnasse !), c'est ce qu'on voit depuis la butte... Car je ne voudrais pas jouer les vieilles rombières désabusées mais quand même, c'était bcp plus exaltant quand j'étais petite !
La place du Tertre est devenue une foire à tout, les prix sont prohibitifs, les assiettes mal remplies de bouffe internationale dégueu, on ne chante presque
plus jamais ensemble dans les cabarets, les "peintres" sont soit des nuls, soit des caricaturistes à caricatouristes néanmoins ravis, qui doivent ramener chez eux une
bien curieuse idée des parisiens...
En revanche, le funiculaire m'amuse tjrs autant. Les petites rues pentues sont merveilleuses,
surtout au printemps, mais n'y vivent que des bobos ou des carrément friqués et les vrais montmartrois en ont été chassés par le prix des loyers et les "escaliers de la
Butte" sont toujours aussi " durs aux miséreux " (et aux dames qui commencent à avoir des problème de grimpette, avec leurs
30 kg, 30 ans et 30 cigarettes de trop !)
Quant au Sacré Coeur, je l'ai toujours trouvé sacrément tarte : petite, je l'appelais "le fromage blanc" au grand dam de ma très pieuse grand-mère ... J'habitais
Colombes, on le voyait du train tout au long du trajet et je l'ai encore vu pendant des années aller/retour boulot Argenteuil/Paris...
Maintenant, je suis heureuse d'être à Gambetta, plus près des hauts de Belleville au panorama tout aussi spectaculaire, non loin de la Rue Vilin dont il ne reste que le nom mais dont se souvenait Georges Perec (voir article précédent sur ce blog).
Maintenant, je suis heureuse d'être à Gambetta, plus près des hauts de Belleville au panorama tout aussi spectaculaire, non loin de la Rue Vilin dont il ne reste que le nom mais dont se souvenait Georges Perec (voir article précédent sur ce blog).
Reste le souvenir du Printemps 1871, la Commune, et de la Commune Libre de Montmartre où tout avait changé et aurait pu changer... "où tous ceux qui montaient tombaient dans le ravin : " La Butte Rouge ", c'est son nom.
Certes les Communards fusilleront au total 480 otages, mais en réponse aux Versaillais
qui avaient massacré les gens pendant la Semaine sanglante où les combats de rue feront au total 4.000 tués (877
du côté des troupes versaillaises).
S'ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l'arrière, des liquidateurs tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours
prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place.
Le bilan total de la Semaine sanglante est d'environ 20.000 victimes, sans compter 38.000 arrestations. C'est à peu près autant que la guillotine sous toute
la période de la Révolution.
À cela s'ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu'en 1877 un total d'environ 50.000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10.000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel.
À cela s'ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu'en 1877 un total d'environ 50.000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10.000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel.
Je préfère la belle Tour Eiffel, fièrement dressée au-dessus de la mêlée !
Bises
Françoise